Se renouveler pour mieux préserver la santé de chacun

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Prévention en santé

Pour protéger la santé de tous et aider chacun à se prémunir au mieux contre les risques auxquels il est exposé, l’Assurance Maladie adapte en continu ses actions et ses offres en matière de prévention. Des dispositifs sur mesure sont notamment développées pour sensibiliser plus spécifiquement les populations les plus fragiles ou les plus éloignées des soins. Zoom sur les faits marquants de l’année.

Promouvoir les dépistages et éviter l’apparition des maladies

Le dépistage des cancers

Le dépistage est un ensemble d’examens ou de tests réalisés auprès de personnes qui sont, a priori, en bonne santé. Il permet de détecter d’éventuelles tumeurs malignes avant l’apparition des premiers symptômes.

L’objectif du dépistage est de pouvoir diagnostiquer un cancer à un stade précoce, même s’il ne produit pas encore de symptômes. Une prise en charge, très tôt, favorise les chances de guérison et limite les séquelles liées à la maladie et à certains traitements. Ainsi, pour le dépistage du cancer du sein, la mammographie permet de découvrir des anomalies qui ne sont encore ni visibles, ni palpables.

Dans certains cas, le dépistage permet de détecter une lésion dite « précancéreuse » et d’agir préventivement pour éviter son évolution vers un cancer. On peut ainsi détecter des lésions précancéreuses pour le cancer du col de l’utérus et le cancer colorectal.

Compte tenu du contexte sanitaire, de nombreuses actions programmées ou financées ont été annulées. Des webinaires à destination des professionnels et des salariés ont été privilégiés.

Concernant le Dépistage Organisé du Cancer du Sein, la CPAM de l’Artois a activement participé à la sensibilisation des assurés sur des villes prioritaires, en lien avec les ateliers santé ville, où les taux de dépistage des cancers restent les plus faibles par le biais de pièces de théâtre suivi d’un échange avec un professionnel de santé. Des ateliers ont été proposés à l’issus de ces pièces (dépistage des cancers du sein, de l’utérus, du cancer colorectal, sur l’accès aux soins et aux droits…). La mise en place de l’animation territoriale rénovée sur le territoire a entrainé une nouvelle dynamique de prise en charge et de valorisation des actions. Cela a également permis à la CPAM d’obtenir des financements ARS pour ses projets.

Campagne de communication « octobre rose » :

Réalisation d’affiche portrait de salariés pour soutenir la cause ;
27 agents ont prêté leur image pour diffusion en interne, sur les réseaux sociaux, les écrans urbains ainsi que chez les commerçants.
Organisation d’un webinaire en interne et vers les partenaires, en présence du Dr Forzy du Centre de Coordination des Dépistages des Cancers.

Le dispositif « M’T dents »

Rendre régulièrement visite à son chirurgien-dentiste permet de surveiller la santé des dents, des gencives et de prévenir la mauvaise haleine. La réalisation de certains soins limite aussi l’apparition des caries et donc évite de recourir à des soins lourds, douloureux et coûteux.

M’T Dents : des rendez-vous réguliers et des soins offerts dès 3 ans et jusqu’à 24 ans.

Action de renforcement du dispositif M’T dents, financée par la CNAM sur le Fonds National de Prévention, d’Education et d’Information Sanitaire (FNPEIS) pour une sensibilisation et un dépistage des enfants de six ans scolarisés en classes de CP, effectuée par le Comité d’Hygiène Bucco-Dentaire (CHBD) dans des écoles situées en REP (Réseau d’Education Prioritaire) et REP +.
Pour l’année scolaire 2020/2021,
– Financement des séances de sensibilisation et de dépistage dans les classes de CP des écoles en REP + et REP de la circonscription de l’Artois, soit 110 écoles, 299 classes et 3505 élèves.
– renforcement de notre action envers les plus jeunes par le financement des séances de sensibilisation dans les maternelles des zones ayant un faible recours à l’examen bucco-dentaire proposé par l’Assurance Maladie dans le cadre du programme « M’T Dents », soit 23 écoles, 23 classes (773 élèves)

Le « Mois sans tabac »

Un défi national et collectif lancé aux fumeurs et à leur entourage qui a pour objectif de les inciter à arrêter le tabac, du moins essayer, sur une durée de 30 jours. Dans la plupart des cas, à l’issue de cette période, les signes de sevrages les plus difficiles sont considérablement réduits et les chances d’arrêter de fumer définitivement sont cinq fois supérieures qu’au début de la tentative.

Les actions menées pilotées par le service prévention ont été les suivantes :
- Stands de présentation de la réalité virtuelle comme outil d’aide au sevrage tabagique
  Tenue de quatre stands au sein des accueils de la CPAM sur les sites de Lens et d’Arras (deux stands par site) à destination des assurés et des collaborateurs en présence d’un animateur du service prévention de la CPAM ainsi que d’un psychologue formé à l’utilisation des environnements de réalité virtuelle à usage thérapeutique et éducatif. Ce nouveau traitement psychothérapeutique d’aide au maintien du sevrage tabagique, s’appuie sur des innovations en matière de réalité virtuelle.
- Stands d’information et de sensibilisation à l’arrêt du tabac
  Tenue de quatre stands au sein de l’accueil des CPAM des sites de Lens et d’Arras (deux stands par site) à destination des assurés et des collaborateurs en présence d’un animateur du service prévention de la CPAM ainsi que d’une infirmière spécialisée en tabacologie.
- Tenue d’un stand au centre Epicure d’Arras et un stand au centre Epicure de Lens à destination des assurés qui viennent effectuer un bilan de santé.
- Tenue d’un stand au centre de distribution des Restos du Cœur Jean Jaurès d’Arras Sud à destination des bénéficiaires des restos du cœur.
- Tenue de cinq stands sur les cinq sites de l’Université d’Artois (Arras, STAPS Liévin, FSA Béthune, Lens Jean Perrin, IUT de Lens) à destination des étudiants.
Bilan du Mois sans tabac CPAM :
– 174 personnes sont venues sur les différents stands avec une majorité de non-fumeurs
– 17 personnes ont été orientées vers un Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA)
Quatre projets externes ont été financés (centre social d’Avion, l’APEI de Lens, la MIPPS, l’association Pole Santé Flandres Lys) pour un montant de 35 654 €

Les Examens Prévention Santé

Destiné en priorité aux personnes de plus de 16 ans éloignées du système de santé et en situation de précarité, l’EPS permet d’inscrire l’assuré ou de le réinscrire dans un parcours de santé. Il est totalement pris en charge par l’Assurance Maladie. Ces examens sont dispensés à Lille, Lens et Arras, en partenariat avec l’Institut Pasteur de Lille.

Au dernier trimestre 2021, nous avons accru le nombre d’EPS réalisé sur le territoire. La CPAM de l’Artois a permis à 2 346 assurés de bénéficier, gratuitement, d’un EPS en 2021 malgré un contexte difficile lié à la COVID 19.
La Caisse Primaire a travaillé à l’ouverture d’un nouveau centre Epicure délocalisé, celui-ci ouvrira au second semestre 2022 au sein de l’agence de Béthune.

Suivi médical des enfants et des ados : à chaque âge son examen

Chaque enfant bénéficie de 20 examens de santé pendant son enfance et son adolescence. Ces examens permettent de faire le point avec le médecin sur la croissance et le développement. Ces examens sont pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie sans avance de frais.

La vaccination HPV étendue aux garçons

Depuis le 1^er janvier 2021, le vaccin contre les papillomavirus humains est remboursé par l’Assurance Maladie pour les garçons. Ce vaccin était déjà recommandé et remboursé en France pour les jeunes filles. Pour prévenir le cancer du col de l’utérus, il existe deux moyens : le frottis de dépistage qui va détecter des cellules pré-cancéreuses du col ou la présence du virus HPV et la vaccination contre les papillomavirus humains.

Le vaccin est recommandé pour toutes les jeunes filles et également tous les garçons âgés de 11 à 14 ans révolus, il est d’autant plus efficace que les jeunes filles et les jeunes garçons n’ont pas encore été exposés au risque d’infection par le HPV. En rattrapage, le vaccin est recommandé pour les personnes des deux sexes de 15 à 19 ans révolus non encore vaccinées.
La vaccination antigrippale

Le virus de la grippe sévit habituellement d’octobre à mars. Parce qu’il évolue chaque année, il est indispensable de s’en protéger et de se faire vacciner tous les ans. Dans le contexte de la crise sanitaire que nous traversons, la vaccination est essentielle pour protéger les personnes à risque de développer une forme grave de la grippe qui sont également celles à risque d’infection grave à la Covid-19.

Pour la première année, la CPAM de l’Artois a soutenu financièrement quatre projets portés par des CCAS dans le cadre des financements nationaux FNPEIS visant à améliorer le taux de vaccination antigrippal ou contre la COVID 19 sur les communes de Vendin le Vieil, Rouvroy, Aix Noulette et Hénin Beaumont.

Campagne antigrippale 2021/2022 : 127 827 bénéficiaires éligibles vaccinés

La nutrition

En 2021, la CPAM de l’Artois a continué de soutenir trois programmes liés à la lutte contre le surpoids et l’obésité : le programme « Mission retrouve ton cap », « 1.2.3 Mambo ça continue » et le programme « Risque Ultérieur Obésité » par le biais du financement de l’Association de Prévention et de Réduction des Inégalités de Santé (APRIS).

Le programme « Mission retrouve ton cap » permet de proposer une prise en charge précoce, pluridisciplinaire, et gratuite aux enfants de trois à huit ans chez qui leur médecin a dépisté un risque d’obésité selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS), afin d’éviter la constitution d’une obésité persistante à l’âge adulte et la survenue de complications métaboliques. Cela consiste en une prise en charge pluridisciplinaire et gratuite, en soutien du suivi par le médecin de l’enfant.

Ce programme comprend :
- Un bilan et des consultations de suivi diététique et psychologique, un bilan d’activité physique.
- Une prescription par le médecin qui suit l’enfant « à la carte » : selon les besoins de l’enfant et de sa famille. Ces bilans et consultations de suivi sont mises en œuvre par des professionnels de santé et psychologues, dans différentes structures dédiées.
Les programmes de retour à domicile

Les conseillers PRADO sont chargés d’accompagner les patients dans le retour à domicile après une hospitalisation, en faisant l’interface entre les équipes médicales des établissements de santé et les professionnels de ville.

Initié pour les sorties de maternité, le service a été étendu aux sorties d’hospitalisation après une chirurgie, après une décompensation cardiaque et après exacerbation de bronchopneumopathie chronique obstructive.

Le service est aussi progressivement proposé après une hospitalisation pour un accident vasculaire cérébral et aux personnes âgées de 75 ans et plus quel que soit le motif d’hospitalisation.

Après un accouchement

L’Assurance Maladie met tout en œuvre pour que le retour à domicile se passe dans les meilleures conditions : un conseiller de l’Assurance Maladie organise la visite à domicile d’une sage-femme dès le lendemain du retour.

Après une intervention chirurgicale

Après une hospitalisation en chirurgie, un service d’accompagnement personnalisé pour faciliter un retour à domicile peut être proposé après l’accord de l’équipe médicale. Un suivi à domicile est alors réalisé par un médecin généraliste, un infirmier et/ou un masseur kinésithérapeute.

Après une pathologie chronique

Les patients hospitalisés pour exacerbation de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) peuvent bénéficier de service de retour à domicile.

Après un accident vasculaire cérébral

Service ouvert depuis 2019 aux hospitalisations pour accident vasculaire cérébral.

Au total, 3 725 assurés ont été accompagnés par un retour à domicile. 256 patients ont bénéficié du service au sein de 6 établissements partenaires.
Après une hospitalisation en chirurgie, un service d’accompagnement personnalisé pour faciliter un retour à domicile peut être proposé après l’accord de l’équipe médicale. Un suivi à domicile est alors réalisé par un médecin généraliste, un infirmier et/ou un masseur kinésithérapeute

En 2022, démarrage de la thématique personne âgée et du parcours insuffisance cardiaque.
Santé psy étudiant

Une aide psychologique prise en charge à 100% pour les étudiants en difficultés.

Stress, insomnie, idées noires, addiction, pensées suicidaires, souffrance psychique… pour aider les étudiants pendant la crise sanitaire, le gouvernement a mis en place un dispositif d’accompagnement psychologique : « Santé psy étudiant ».

Grâce à Santé psy étudiant, l’étudiant en difficulté peut bénéficier de 3 séances de 45 minutes avec un psychologue gratuitement, sans avancer de frais. Chaque séance est entièrement prise en charge par l’université. Si besoin, ces séances peuvent avoir lieu en téléconsultation.

Psy Enfant Ado

Un dispositif de réponse d’urgence à la souffrance psychique des enfants et adolescents dans le cadre de la crise a été mis en œuvre durant l’année 2021. Ce programme, baptisé Psy Enfant Ado, permet aux enfants de 3 à 17 ans de bénéficier d’une prise en charge de leurs séances de soutien psychologique. Ces séances, réalisées sur adressage d’un médecin par un psychologue conventionné, sont remboursées par l’Assurance Maladie dans la limite du tarif conventionnel.

214 séances ont été prises en charge par ce dispositif, reconduit en 2022.

Une campagne d’information sur les 1 000 premiers jours de l’enfant

L’Assurance Maladie adresse un courrier aux femmes enceintes, dès la réception de la déclaration de grossesse avec un calendrier prévisionnel personnalisé des examens de suivi de la grossesse et met à leur disposition le guide pratique « Ma maternité – Je prépare l’arrivée de mon enfant » contenant à la fois des informations administratives et des conseils de prévention. Régulièrement durant la grossesse, les femmes enceintes reçoivent des informations et conseils adaptés à l’évolution de leur grossesse et aux démarches afférentes à réaliser.

Parallèlement, l’accueil physique déploie des appels sortants attentionnés destinés aux femmes enceintes pour reprendre avec elles les informations liées aux droits et aux démarches, leur présenter la rubrique du site ameli dédiée aux futurs parents et à leur projet d’enfant (prévention, conseils médicaux et sur l’hygiène de vie, droits, démarches et prestations), les sensibiliser à l’utilisation du compte ameli et des télé-services utiles durant la grossesse, puis lors de la déclaration de l’enfant.

En parallèle, dans le cadre du marketing régional, un parcours maternité est proposé. La future maman est informée pendant toute sa grossesse par mail ou SMS (conseils santé, calendrier des examens, guide maternité, déclaration du nouveau-né en ligne…).